« Comment elle s’appelle déjà, l’autre à la compta ? »
« Ils viennent de recruter un ancien de chez XY, grosse pointure sur-diplômée »
« C’est quoi déjà le nom de ce footballeur algérien ? »
Oui, nous faisons tous ça. Nous réfléchissons par « catégorie », parce que c’est plus facile, parce que c’est plus rapide. Les prénoms, les noms, ce sont des détails. Et puis, on ne pense pas à mal. Pourtant, ces détails permettent à la personne d’exister. Et permettre à quelqu’un d’exister, c’est beau, c’est le premier signe du respect que l’on a pour soi-même.
Même si cette personne n’est pas en face de vous, s’entraîner à nommer les personnes que l’on mentionne est une forme d’élégance de la pensée. Cela me rappelle qu’en tant que mère, je répéte à mes enfants qu’on ne dit pas « elle », « lui », en parlant d’une personne , et encore moins si cette personne est présente dans la conversation.
Cette élégance du savoir nommer est un prérequis pour quiconque prend une parole publique : journalistes, médias, managers, dirigeants, politiques.
Nommer, est un geste inclusif simple et essentiel, à la portée de tous.
Je m’appelle Mai Lam Nguyen-Conan, vous pouvez m’appeler Mai.
#souvrirauxdifférences #intelligenceinclusive